L'hôtel d'Uzès

Cet hôtel particulier est un spécimen fort intéressant de l’architecture Renaissance avec ses fenêtres à meneaux, sa tourelle à encoignures, ses lanterneaux, coquilles et frises ornées. Maurice Roy y voit la main de Philibert de l’Orme (Maître d’œuvre d’Anet, des Tuileries et d’une partie de Fontainebleau).

Observez sa belle porte sculptée, ses larges baies à cannelures typiques de la seconde moitié du XVI^e siècle. La date de 1533 gravée sur la façade est très controversée et aurait été gravée lors de sa restauration en 1888. En effet, la reconstruction serait postérieure à l’incendie de 1556 qui l’aurait dévasté. Les façades sur rue sont du XIX^e siècle.

Cet hôtel particulier ne doit pas sa construction à Louise de Clermont, ni à son deuxième mari Antoine de Crussol, duc d’Uzès, mais à Jean Cannelle, issu d’une famille bourgeoise locale.  Voyez-vous l’inscription sur le linteau de la porte «Nisi dominus custidierit domum, frustra vigilat qui custodit cam» : elle signifie «Si le seigneur ne garde pas la maison, c’est en vain que veille celui qui la garde» et serait une allusion au grand incendie. Louise de Clermont y séjournait régulièrement et y mourut. C’est aussi la maison natale du célèbre Chevalier d’Eon, agent secret de Louis XV.